Juste avant le pitch final de l’Innovathon TimbrĂ© pour l’Adphile, 9 participants ont Ă©tĂ© interviewĂ©s, Ă chaud. Ils nous ont donnĂ© leurs sentiments sur le dĂ©roulement des 3 weekends, ce qui leur a plu (et moins plu) et leur vision du timbre avant et Ă la fin de l’Innovathon. Let’s go !
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Jérémy
Ce qui est bien avec ces 3 week-ends, câest quâon rentre vraiment en profondeur des projets
Jiheme
Le fait de rĂ©aliser un jeu timbrĂ©, ça mâa intriguĂ©e
Fahamaro
Dans chaque projet que je fais jâessaie dâimplĂ©menter quelques petits trucs de design thinking
Sarah
Jâavais dĂ©jĂ fait un atelier de design thinking initiation avec Klap qui mâavait beaucoup plu et jâavais envie de dĂ©couvrir ce qui Ă©tait possible sur 3 week-ends
Antoine
Un vrai dĂ©fi quasiment insoluble pour la Poste aujourd’hui
Julien
Respecter les dĂ©lais, câĂ©tait vraiment la grosse motivation, le gros coup de fouet
Mathieu
il doit y avoir des usages du timbre qui peuvent se diversifier par le jeu
Margaux
Le mot de la fin ? C’Ă©tait trop bien !
Christophe
On ne sâattend pas vraiment à ça dans ce genre de concours ou dâateliers.
Jérémy
Qui es-tu ?
Je mâappelle JĂ©rĂ©my, je suis Ă©tudiant aux Arts DĂ©coratifs de Paris. Je suis dans la filiĂšre art et espace qui est une filiĂšre dĂ©diĂ©e Ă lâart contemporain.
Pourquoi as-tu choisi de participer à cet innovathon timbré ?
Parce que câest ma premiĂšre expĂ©rience dans un espace de co-crĂ©ation et c’est lâidĂ©e de partager nos diffĂ©rentes compĂ©tences avec une team multi-gĂ©nĂ©rationnelle, vu quâon est dans un groupe oĂč les Ăąges et les cultures sont diffĂ©rents, câest gĂ©nial dâavoir cette dynamique-lĂ , encadrĂ©e, et de pouvoir crĂ©er Ă plusieurs !
Quâest-ce que ça a pu tâapporter dâun point de vue professionnel ?
La cohĂ©sion de groupe principalement, lâidĂ©e de composer Ă plusieurs, dâessayer de synthĂ©tiser nos idĂ©es et aussi dâavoir un cadre autre que celui de lâĂ©cole. Travailler sur des jeux de sociĂ©tĂ© ou des animations permet de dynamiser un peu la journĂ©e et de faire des breaks. Ceci nous permet de prendre du recul sur notre projet.
Quâest-ce qui a Ă©tĂ© le plus difficile ?
Je pense que le plus difficile câest de venir durant 3 week-ends. Je pense que 2 week-ends auraient pu ĂȘtre suffisants mais Ă la fois un peu superficiels. Ce qui est bien avec ces 3 week-ends, câest quâon rentre vraiment en profondeur des projets. Maintenant, câest vrai que câest long. Peut-ĂȘtre que sur une semaine banalisĂ©e ça pourrait ĂȘtre mieux mais ça impliquerait dâautres problĂ©matiques. Globalement je suis vraiment content !
Quâest-ce que tu dirais Ă quelqu’un qui aurait envie de travailler de cette maniĂšre-lĂ ?
Je pense quâil faut dĂ©couvrir cette maniĂšre de travailler parce que depuis tout petit on est Ă lâĂ©cole on est codifiĂ© pour travailler, on fait des travaux de groupes, etc⊠Mais lĂ on est 5, donc câest une dynamique totalement diffĂ©rente que lorsquâon est 2 ou 3. Câest rare de travailler Ă autant. Et puis ne pas connaĂźtre les personnes, c’est un cadre propice au dĂ©veloppement personnel et collectif et je pense quâil faut le dĂ©couvrir.
Est-ce que tu tâimagines maintenant travailler diffĂ©remment sur les autres projets ?
Câest plus une dynamique. Quand je reste bloquĂ© sur des projets, je vais vraiment essayer de mâenfoncer dedans sans forcĂ©ment prendre du recul. Et lĂ , toutes les animations, ne serait-ce que du taĂŻ-chi ou aller dehors ou de faire des jeux ou des choses qui renforcent la cohĂ©sion, ça change la mĂ©thodologie de travail. Ca donne des idĂ©es. Câest bien de se prendre des murs. On Ă©tait super confiants au dĂ©but et puis aprĂšs on a vu les mentors et câĂ©tait beaucoup plus compliquĂ©. On a appris Ă rebondir et ça a fait Ă©voluer notre projet. On est trĂšs fiers aujourd’hui.
Maintenant que tu as travaillĂ© sur lâinnovathon timbrĂ©, est-ce que ta perception du timbre a changĂ© ?
Jâen collectionnais quand jâĂ©tais petit, du coup ça mâa rappelĂ© de trĂšs bons souvenirs. Et puis notre projet Ă©tait un peu social et du coup je nâavais pas mesurĂ© cette portĂ©e de rassembler, de partager. Je savais quâil avait une fonction Ă©ducative mais pas forcĂ©ment de cohĂ©sion et de rassemblement.
Pour finir, comment tu vois lâavenir du timbre ?
Avec notre projet bientĂŽt dans les bureaux de poste. Je pense que ça va ĂȘtre trĂšs compliquĂ© pour faire revenir le timbre avec nos nouveaux moyens de communication instantanĂ©s, avec le mail. Tout Ă©volue et je pense quâil va vraiment falloir faire Ă©voluer le timbre. Je ne sais pas si la perspective du jeu est la meilleure façon de le faire Ă©voluer mais, en tout cas, câen est une et on va voir si ça marche.
Le mot de la fin ?
Votez pour nous !
Jiheme
Qui tu es ?
Je suis Jiheme Mosati, étudiante en architecture.
Pourquoi tu as choisi de participer ?
Parce que je mâintĂ©ressais au design thinking. Le fait de rĂ©aliser un jeu timbrĂ© ça mâa intriguĂ©e. Je me suis dit : quâest-ce que ça va donner ?
Quâest-ce qui tâa plu Ă lâintĂ©rieur de ces 6 journĂ©es quâon a pu passer ensemble ?
Le fait dâavoir pu entrer en contact avec pas mal de gens qui sont super intĂ©ressants et aussi le fait dâavoir appris Ă travailler en groupe rapidement, et avoir appris vraiment les Ă©tapes du design thinking.
Câest des choses que tu avais dĂ©jĂ faites ?
Sur ce thĂšme-lĂ , non. Jâavais fait dâautres mĂ©thodes sur dâautres sujets, dĂ©veloppement personnel ou autre mais pas sur le design thinking.
Quâest-ce que ça tâa apportĂ© dâun point de vue professionnel ?
Vu que je suis Ă©tudiante en archi, jâai besoin dâavoir une autre maniĂšre de rĂ©flĂ©chir sur des projets et je mâĂ©tais dit que cette mĂ©thode pourrait me servir.
Quâest-ce qui a Ă©tĂ© le plus difficile pour toi durant ces 6 jours ?
Le fait de ne pas travailler sur le projet juste le week-end mais aussi en semaine, et vu que je suis aussi Ă©tudiante, parfois jâĂ©tais en rush, je devais finir des choses avant dâarriver le week-end.
Quâest-ce qui tâa le plus surprise ?
CâĂ©tait bien, mais rien ne mâa choquĂ©e. Peut-ĂȘtre les mini jeux quâon faisait ensemble un peu timbrĂ©s.
Tu trouvais que ça collait bien avec la promesse de lâinnovathon ?
Oui.
Comment tu conseillerais Ă quelquâun de venir faire des choses comme ça ?
Justement, jâen parle souvent Ă une collĂšgue, je lui dis tout le temps « il faut vraiment que tu viennes Ă ce genre dâĂ©vĂšnement, non seulement pour apprendre des nouvelles choses, des nouvelles maniĂšres de rĂ©flĂ©chir et de travailler mais aussi faire des rencontres, parce que tu peux carrĂ©ment te faire des nouvelles collĂšgues dans ton carnet dâadresses ».
Câest autant professionnel que personnel ?
Exactement !
Est-ce que ça va changer pour toi quelque chose dans ta maniĂšre dâagir, de travailler ?
Je pense que je serai plus dans le prototypĂ© rapidement parce que dâhabitude je suis beaucoup dans la rĂ©flexion, etc⊠On ne fait pas de prototypes rapides mais plutĂŽt on pousse le truc jusquâĂ la fin, jusquâĂ ce quâon soit bon, on le prĂ©sente et on recommence la semaine dâaprĂšs, ce qui est vraiment dommage parce quâon perd Ă©normĂ©ment de temps !
Et là tu as repris du cÎté cycle hyper court ?
Oui.
Tu penses que ça va apporter de la valeur ?
Oui, câest sĂ»r.
Maintenant que tu as travaillĂ© sur lâinnovathon timbrĂ©, est-ce que ta perception du timbre a changĂ© ?
Quand jâavais entre 10 et 13 ans je collectionnais les timbres, du coup ce nâĂ©tait pas nouveau pour moi. Jâai mĂȘme ramenĂ© ma collection de timbres pour pouvoir lâutiliser. Ca me fait plaisir de voir que si je les ai gardĂ©s, ils ont pu servir.
Comment tu vois la place du timbre dans lâavenir ?
Malheureusement je pense quâavec internet, les nouvelles technologies, soit on le transforme en nouvelle chose assez immatĂ©rielle, soit il va complĂštement disparaĂźtre. Parce que maintenant, Ă part tout ce qui est courrier administratif, plus personne nâen utilise.
Tu vois ça comme une chose du passé ?
Je vois ça comme encore plus de collection peut-ĂȘtre. Je pense que ça va disparaĂźtre malheureusement
Le mot de la fin ?
Je suis timbrée !
Fahamaro
Qui es-tu ?
Je mâappelle Fahamaro, je fais mes Ă©tudes Ă lâUSTP ingĂ©nieur et BTP.
Pourquoi tu as choisi de participer à cet innovathon timbré ?
Parce que ça fait un an que je mâintĂ©resse Ă©normĂ©ment au design thinking et Ă tout le processus de crĂ©ation dâentreprise et lorsque jâai vu ça, mĂȘme si câĂ©tait un jour avant, je savais que jâallais y participer parce que je trouvais le thĂšme hyper intĂ©ressant.
Et pourquoi tu tâintĂ©resses au processus de design thinking et au processus de co-crĂ©ation ?
Parce que dĂšs le dĂ©but je trouvais que câĂ©tait une maniĂšre pratique dâanalyser une idĂ©e, et surtout on sâamuse et la partie que jâadore c’est de crĂ©er quelque chose de tangible, qui fait sens, et tout ça en sâamusant !
Quâest-ce que tu as le plus aimĂ© durant ces week-ends ?
Jâai vraiment bien aimĂ© les coaches et leurs input. Jâai aussi adorĂ© le fait que, quand on a dit quâon avait reçu trop de compliments, tu sois venu spĂ©cialement massacrer notre idĂ©e, jâai trouvĂ© ça super. Et la bouffe, bien sĂ»r, Ă©norme ! C’est important. CâĂ©tait top !
Quâest-ce qui a Ă©tĂ© le plus difficile pour toi ?
Je ne sais pas, pas grand-chose. En fait on sâamuse donc mĂȘme si on travaille beaucoup ce nâest pas difficile finalement.
Est-ce que tu penses que tu vas appliquer ce nouveau genre de travail ? Est-ce que tu penses que ça va changer ta maniÚre de travailler professionnellement ?
En fait, jâessaie de le faire depuis lâannĂ©e derniĂšre. Dans chaque projet que je fais jâessaie dâimplĂ©menter quelques petits trucs de design thinking Ă chaque fois. En tout cas, jâespĂšre implĂ©menter ça dans le monde de la construction lorsque jâaurai fini mes Ă©tudes, ce qui est un autre monde et ce sera super intĂ©ressant de voir comment on peut intĂ©grer le design thinking et tous les principes dâentreprise libĂ©rĂ©e, etc.
Les mĂ©thodes de design thinking, ça a Ă©tĂ© pas mal inventĂ© aussi au niveau de lâarchitecture, il y a vraiment plein de passerelles autour de ça. Quâest-ce que tu dirais Ă quelqu’un pour lui conseiller dâaller vers ces nouvelles mĂ©thodes de travail ?
Moi, ça mâa clairement aidĂ© de concrĂ©tiser mon idĂ©e de revenir Ă lâessentiel et de trouver vraiment quelle est la valeur ajoutĂ©e de mon produit. Câest ça pour moi le design thinking, rĂ©pondre Ă un besoin vĂ©ridique, qui existe. Et du coup ça facilite aprĂšs la commercialisation, vu que tu as mobilisĂ© au bon moment. Tu nâes pas obligĂ© de convaincre lâutilisateur.
Maintenant que tu as travaillĂ© sur lâinnovathon timbrĂ©, est-ce que ta perception du timbre a changĂ© ?
Oui. En fait, au dĂ©but, je me suis dit : pourquoi le faire sur le livre parce que de toute maniĂšre avec la digitalisation ce nâest plus important ? Mais par exemple, jâai une amie qui mâa Ă©crit deux mots, hier et avant-hier, en papier et ça mâa fait super plaisir. Je me suis dit câest pour ça. La lettre au final est toujours importante. Câest lĂ oĂč il faut la garder, dans la communication vraiment importante pour garder le rapport humain.
Comment est-ce que tu vois la place du timbre Ă lâavenir dans la sociĂ©tĂ© ?
Si on prend notre jeu, je le vois comme un outil Ă©ducatif, surtout comme moyen de communication. Mais il faut vraiment que ça devienne personnalisable au maximum pour que les gens sâapproprient le timbre.
Il y a du travail à faire sur les outils numériques ?
Oui, clairement.
Et le mot de la fin ?
Innovathon peint en vrai !
Sarah
Qui es-tu ?
Je suis Sarah, je fais une école de communication et je suis en master 2 en spécialité expérience client.
Pourquoi as-tu choisi de participer à cet innovathon timbré ?
Jâavais dĂ©jĂ fait un atelier de design thinking initiation avec Klap qui mâavait beaucoup plu et jâavais envie de dĂ©couvrir ce qui Ă©tait possible sur 3 week-ends, câĂ©tait le format que je trouvais intĂ©ressant.
Quâest-ce que tu as vraiment aimĂ© ?
Jâai adorĂ© le fait de bosser en groupe, dâĂȘtre sur un sujet qui Ă©tait assez cadrĂ©. Plus il y a de contraintes, plus câest dur de se mettre dedans mais une fois quâon y est, je pense que câest lĂ que ça devient vraiment intĂ©ressant de jouer avec ces contraintes.
Quâest-ce que ça tâa apportĂ© dâun point de vue professionnel ?
De la gestion de projet. Ca mâa aidĂ© en tout cas Ă rĂ©partir les rĂŽles, Ă me rendre compte de la plus-value de chacun et Ă mâen servir pour que le projet soit le plus abouti possible.
Quâest-ce qui a Ă©tĂ© le plus difficile pour toi ou ton Ă©quipe ?
Le rythme. Je pense que 3 week-ends câest beaucoup en fait, on est un peu fatiguĂ© en arrivant au bout. CâĂ©tait difficile de garder lâĂ©nergie.
Quâest-ce qui tâa le plus surprise ?
Les gens que jâai rencontrĂ©s. Jâai eu des gros coups de cĆur pour des personnes de mon Ă©quipe. CâĂ©tait une surprise, je ne mâattendais pas Ă mâentendre aussi bien avec eux.
Quâest-ce que tu dirais Ă quelqu’un qui voudrait aller vers ces mĂ©thodes de travail ?
Quâil faut ĂȘtre prĂȘt Ă sâinvestir, et une fois quâon sâest plongĂ© dedans on ne regarde plus ailleurs, on ne regarde plus les autres mĂ©thodes, mĂȘme sâil faut rester ouvert dâesprit. Câest des mĂ©thodes qui permettent de produire des choses hyper intĂ©ressantes dans des temps assez courts et qui permettent dâavoir des rĂ©sultats concrets, donc je le conseille Ă tous.
Tu vois des choses concrÚtes que tu vas pouvoir implémenter dans ta maniÚre de travailler ?
Oui. Je suis en UX donc je sais ce que câest pour les consommateurs. Mais là ça mâa encore plus renforcĂ©e, le fait dâavoir testĂ©, dâavoir interrogĂ© et créé des prototypes, ce nâest pas juste questionner mais câest crĂ©er quelque chose quâon peut montrer pour voir les rĂ©actions. Cela va au-delĂ de la simple interview, et ça je pense que je vais le rĂ©utiliser dans mon travail.
Maintenant que tu as travaillĂ© sur lâinnovathon timbrĂ©, est-ce que ta perception du timbre a changĂ© ?
Oui et non. Oui parce quâen fait je nây pensais plus, câest intĂ©ressant de le rĂ©introduire dans la vie des gens. Et non parce que maintenant que je le retrouve, ça me redonne envie, je retrouve des souvenirs de quand jâĂ©tais petite, en vacances, quand jâĂ©crivais mes petites cartes avec ma mĂšre. Ca a ravivĂ© des souvenirs qui mâont redonnĂ© envie de correspondre.
Comment tu vois la place du timbre dans lâavenir ?
Je pense que ça pourrait devenir un objet un peu rare, donc valorisĂ©. ForcĂ©ment on tend vers le fait dâen utiliser moins avec des applications qui permettent dâenvoyer des cartes. Je pense que le timbre matĂ©riel va devenir un objet un peu Ă©litiste mais qui sera du coup valorisĂ©.
Et le mot de la fin ?
Merci Klap parce quâon sâest quand mĂȘme amusĂ©s !
Antoine
Qui es-tu ?
Je suis Antoine. Je suis urbaniste de formation et je suis un jeune professionnel qui a monté une association et qui fait essentiellement du développement local avec différents types de publics.
Pourquoi as-tu choisi de participer à cet innovathon timbré ?
Jâai vu la pub sur Facebook et je me suis dit que câĂ©tait marrant que Facebook mâenvoie cette pub. Et du coup jâai candidatĂ© rapidement en me disant autant candidater, on verra bien ce quâil se passe. Et puis je trouvais le sujet intĂ©ressant autour du courrier, du timbre. Câest des choses qui me parlent.
Câest comme ça que tu prends les choses, une occasion ?
Oui. Jâai vu la pub et je me suis dit : ça a lâair marrant, câest qui ces c**illons qui ont une boĂźte de design de service encore Ă la c*n et quâest-ce quâils peuvent faire avec la Poste ?
Quâest-ce que tu as aimĂ© Ă lâintĂ©rieur de ces 6 journĂ©es ?
Lâattention portĂ©e Ă chacune des Ă©quipes et Ă chacune des personnes qui Ă©taient prĂ©sentes, et le fait dâavoir un vrai dĂ©fi quasiment insoluble pour la Poste aujourd’hui, de pouvoir rĂ©ussir Ă aller chercher et triturer le concept, le produit pour sortir une solution et un produit qui soit pertinents.
Quâest-ce qui a Ă©tĂ© le plus difficile pour toi ?
La coupure entre les 3 week-ends de 2 semaines, ça fait redescendre un peu la tension collective quâil pouvait y avoir. Et câest exigeant de consacrer 3 week-ends à ça, câest un choix. Mais me lever le matin nâest pas un problĂšme.
Et quâest-ce qui tâa le plus surpris ?
Le fait quâil y ait une vraie demande de la part de la Poste et de voir quâils aient du mal Ă faire un pas de cĂŽtĂ©, et donc quâils aient une dĂ©marche dâouverture : on vous donne les clĂ©s de la boutique, trouvez-nous des solutions pour sauver le timbre. Il y a un vrai fond au sujet, on ne rĂ©flĂ©chit pas en lâair, on rĂ©flĂ©chit avec quelque chose qui est hyper ancrĂ©, autour dâun objet qui est le timbre donc câest assez intĂ©ressant.
Quâest-ce que tu pourrais me dire sur ce que ça tâa apportĂ© dâun point de vue personnel et professionnel ?
Dâun point de vue personnel, jâai rencontrĂ© des gens, jâai dĂ©couvert lâunivers de la Poste. Potentiellement, jâai Ă©tendu mon rĂ©seau. On a bien jouĂ© aussi, il y avait pas mal de fun au dĂ©but et puis aprĂšs on a renforcĂ© nos capacitĂ©s Ă travailler en Ă©quipe entre personnes qui ne se connaissent pas, avec le lot de tensions quâil y a dedans et la prise de dĂ©cision inhĂ©rente Ă ce mode de fonctionnement. Professionnellement, je ne pense pas travailler Ă la Poste mais si jamais la solution quâon propose est adoptĂ©e, jâen aurai une certaine forme de reconnaissance ou une ligne de plus sur mon CV.
Quâest-ce que tu penses de ce format de travail ?
Câest des formats de travail que je connais. Pour moi c’Ă©tait un peu de lâarnaque mais en fait je nâen avais jamais fait, le format a ses limites. Quand il y a vraiment du contenu et un dĂ©fi ça rend lâexercice plus intĂ©ressant, et je pense quâon pourrait aller plus loin en termes dâinnovation Ă la fin en opĂ©rant un essaimage croisĂ© entre les projets. La logique de compĂ©tition dans ce truc, ce n’est pas ça qui nous stimule en fait. Du coup on pourrait aller chercher autre chose et faire une expĂ©rience collective plus intĂ©ressante.
AprĂšs, il y a lâaventure humaine, la montĂ©e en compĂ©tence sur des nouvelles mĂ©thodes de travail
Oui mais câest quand mĂȘme avant tout 6 jours de travail denses. Câest du temps et le temps c’est ce quâil y a de plus cher. Pour la Poste, si ça peut leur permettre de dĂ©velopper de nouvelles solutions, de nouveaux marchĂ©s et dâexplorer des choses.
Quâest-ce que tu donnerais comme conseils Ă quelqu’un qui verrait un prochain Ă©vĂšnement de ce style ?
Arme-toi de patience. Et nâhĂ©site pas Ă prendre le contre-pied et les chemins inexplorĂ©s.
Est-ce que ça a changé quelque chose pour toi cet innovathon ?
Je ne sais pas, je nâai pas assez de recul pour le dire aujourd’hui. Ca dĂ©pend de ce quâil en ressort en fait. Aujourd’hui jâai dĂ©couvert la CitĂ© Universitaire, je trouve ça joli. Jâai rencontrĂ© des gens sympas.
Maintenant que tu as travaillĂ© sur lâinnovathon timbrĂ©, est-ce que ta perception du timbre a changĂ© ?
Lâenjeu de le sauver, on se lâest appropriĂ©. Le fait de voir un bel objet, câĂ©tait juste une confirmation. Câest chargĂ© en histoire, c’est ça quâil fallait rĂ©vĂ©ler aussi dans le produit quâon fabriquait ou dans la solution quâon proposait. Il nây a pas eu de rĂ©vĂ©lation. Mais de voir que lâAdphile, que je ne connaissais pas, promeut encore les timbres, que ce soit diffusĂ© dans les Ă©coles et tout ça, câest intĂ©ressant.
Quelle est pour toi la place que va avoir le timbre dans lâavenir de notre sociĂ©tĂ© ?
Il y a encore 250 millions de cartes postales vendues en France, notamment sur la pĂ©riode estivale. Du coup, aujourd’hui quand on achĂšte des timbres câest des timbres verts autocollants de Marianne. Il nây a plus les rouges je crois. Moi jâen achĂšte trĂšs peu, et au final jâenvoie peu de courrier aussi. Donc pour lâavenir du timbre, je pense quâil faut jouer sur ce que produit une lettre que ne produit pas le numĂ©rique, c’est-Ă -dire tout le redĂ©veloppement Ă venir du timbre sur le cĂŽtĂ© Ă©motionnel et sur le cĂŽtĂ© « on prend du recul par rapport Ă la vitesse dans laquelle notre sociĂ©tĂ© avance et on a les dispositifs qui nous permettent de retrouver du temps pour Ă©changer entre nous ». Je pense que câest vers ça quâil faut avancer, ça permettra Ă tout le monde de prendre un peu de distance par rapport Ă lâimmĂ©diatetĂ© dans laquelle on est aujourd’hui. Avant, il y avait 6 levĂ©es par jour de courrier et du coup la carte, lâĂ©change postal, câĂ©tait quasiment le SMS dâaujourd’hui puisque le lendemain, le gars la recevait. Aujourd’hui il y a une levĂ©e par jour, câest un Ă©change qui se fait sur du temps long et je pense que câest vraiment important de sortir de lâurgence dans laquelle on se met via lâimmĂ©diatetĂ© du sms ou du mail. Il vaut mieux maĂźtriser son temps et ses interactions avec les gens. Je pense que ça peut ĂȘtre une des voies Ă explorer.
Est-ce que tu as le mot de la fin ?
On va gagner ! Mais on a perdu⊠:p
Julien
Qui es-tu ?
Je suis Julien. Je suis chef de projet digital. Jâai 30 ans et je bosse dans une agence digitale, jâaide les entreprises Ă se transformer numĂ©riquement.
Pourquoi as-tu choisi de participer à cet innovathon timbré ?
Parce que je suis curieux, je suis fan dâinnovation, de nouvelles technologies et jâaime le changement. Jâaime pouvoir piloter des Ă©quipes avec des nouvelles mĂ©thodologies de type design thinking.
Câest des choses que tu as dĂ©jĂ appliquĂ©es ?
Oui, je fais beaucoup dâateliers, beaucoup de meet-up, câest dâailleurs lĂ que jâai connu les 3 week-ends. On fait beaucoup de meet-up ainsi que du design thinking, des ateliers de post-it, des brainstormings, etc. Je prends un maximum dâinformations sur les meet-up et aprĂšs je les applique en entreprise.
Quâest-ce que tu as aimĂ© Ă lâintĂ©rieur de ces 6 journĂ©es ?
C’est toute les phases de design thinking, la phase de crĂ©ation, prototypage, les virages Ă 90°. On va penser Ă quelque chose et Ă un moment il y a un truc qui va nous faire changer de direction, et aussi le fait dâavoir pris en compte les retours du groupe, des Ă©quipiers. Tu arrives avec la conviction de quelque chose et en fait tu te rends compte que non, tu nâas pas la seule solution, il y en a dâautres qui seront meilleures, et ce qui est intĂ©ressant câest de pouvoir lâaccepter, dâavoir une conviction forte et de voir que ce nâest pas la bonne.
Quâest-ce qui a Ă©tĂ© le plus difficile ?
Le plus difficile, ça a Ă©tĂ© de respecter les dĂ©lais, câĂ©tait vraiment la grosse motivation, le gros coup de fouet. Câest des dĂ©lais vachement courts parce quâon a travaillĂ© 7 jours Ă temps plein finalement sur 3 week-ends. On a bossĂ© quand mĂȘme pas mal Ă cĂŽtĂ©, mais c’est vraiment tout faire en si peu de temps.
CâĂ©tait une bonne contrainte ?
Oui, je pense que c’est une bonne contrainte, ça oblige Ă vite rĂ©flĂ©chir, Ă proposer plein de trucs, Ă ne surtout rien jeter pour reprendre parfois une idĂ©e. Ca nous est dĂ©jĂ arrivĂ© dâavoir une idĂ©e en dĂ©but de projet un week-end, de lâavoir totalement jetĂ©e, abandonnĂ©e, et de lâavoir rĂ©cupĂ©rĂ©e. Hier par exemple, on avait pensĂ© à ça, il nous manquait ça, hop, on la rĂ©cupĂšre. On avait supprimĂ© et on a tout archivĂ© et je pense que câest ce cĂŽtĂ© dâĂȘtre enfermĂ© dans une bulle de temps qui nous a permis de ne rien jeter, de tout rĂ©cupĂ©rer pour recycler.
LâidĂ©e que tu vas prĂ©senter, vous lâassumez vraiment ?
Oui, carrĂ©ment. Je pense que câest quelque chose qui peut fonctionner et jâen suis sĂ»r parce quâon a fait des prototypes ces derniĂšres semaines et il y a eu de lâengouement, on a provoquĂ© une Ă©motion chez les gens quâon a questionnĂ©s. On a provoquĂ© de lâattente, de la surprise, de la joie. Les gens ont ouvert leur boĂźte aux lettres avec lâidĂ©e dâavoir autre chose dedans quâune simple facture ou une redevance. Ils ont dĂ©couvert un bouquin parfois et ils ont pris le temps de le lire, de le remplir, de rĂ©pondre aux questions. Câest pertinent, ça a de la valeur.
Quâest-ce que ça tâa appris dâun point de vue personnel et professionnel ?
Peut-ĂȘtre de plus travailler en Ă©quipe. Je suis chef de projet donc jâai plus tendance Ă piloter les gens quâĂ travailler avec eux. Je me suis aperçu de ça pendant ces week-ends : je pilote des gens. Jâai un tas de trucs Ă faire et je dis « toi, tu fais ça, toi, tu fais ça », et en fait ce nâest pas forcĂ©ment la bonne mĂ©thode. Se mettre tous autour de la table et discuter, prendre en compte ce que disent les autres mĂȘme si ce nâest pas leur tĂąche initiale, ils peuvent le faire et peut-ĂȘtre mĂȘme mieux, justement parce quâils vont vouloir le faire.
Quâest-ce que tu dirais Ă quelqu’un qui souhaiterait aller vers ces nouvelles mĂ©thodes de travail ?
Quâil faut essayer, et lâessayer câest lâadopter dans le sens oĂč ça rapporte vraiment quelque chose. MĂȘme si tu ne lâappliques pas forcĂ©ment ça fait mĂ»rir, ça te fait sortir de ta zone de confort et ce nâest pas plus mal. Tu changes tes habitudes et tu prends un peu de recul avec ce que tu faisais avant et tu vois comment tu peux lâappliquer avec ce que tu en apprends. Tu peux vite en sortir des bĂ©nĂ©fices en fait, tu te dis : cette situation-lĂ , si je lâavais gĂ©rĂ©e autrement, maintenant peut-ĂȘtre que je nâen serais pas lĂ aujourd’hui ou peut-ĂȘtre que jâaurais fait autrement.
Tu peux dire « je nâai pas la solution, on va choisir ensemble⊠»
Souvent les clients – je le vois dans mon travail mĂȘme si câest de moins en moins – quand ils paient une prestation pour un projet, ils demandent Ă ce que le chef de projet ait les rĂ©ponses et les apporte tout de suite. Jâai un projet qui patine un peu parce que la cliente attendait de moi que je lui propose des rĂ©ponses et, au final, ces derniers jours on a co-construit des rĂ©ponses ensemble. CâĂ©tait beaucoup plus simple et câest allĂ© beaucoup plus vite que de sâenvoyer des mails pour dire « je propose ça ». LĂ , on sâest posĂ©s. Ca a durĂ© une aprĂšs-midi, certes câest long, mais en revanche on a couvert plein de problĂ©matiques et on est allĂ©s plus vite.
On ne sait pas bloquer en entreprise une aprĂšs-midi alors quâon sait bloquer 10 fois une rĂ©union dâ1h…
Exactement. Ou des Ă©changes de mails interminables oĂč on rĂ©pond, on attend le retour, les mails ont une dimension de dingue, alors que lĂ on a juste fait un point de projet avec les rĂ©ponses.
Maintenant que tu as travaillĂ© sur lâinnovathon timbrĂ©, est-ce que ta perception du timbre a changĂ© ?
A la base je ne suis pas quelqu’un qui fait beaucoup de lettres. Je pense que je pourrais utiliser le timbre dans le contexte dâun jeu. Je ne sais pas si câest impartial comme avis mais je pense que câest intĂ©ressant dans le cadre dâun jeu. Mais dans ma vie de tous les jours je ne vois toujours pas lâintĂ©rĂȘt dâutiliser un timbre. Quand je pars en vacances, je vais avoir Facebook, du Whatsap, de lâInstagram pour les messages, je vais envoyer mes photos. Je communique plus en photos et en Ă©moticĂŽnes quâen lettres donc je ne vois pas lâintĂ©rĂȘt. Dans le cadre dâun jeu oui, je pense quâil y a des choses Ă faire. Il y a mĂȘme des jeux des autres participants auxquels je pourrais jouer. Je crois quâun jeu de cartes avec des cartes postales, des lettres Ă envoyer Ă la fin des vacances, je jouerais avec. Ca peut ĂȘtre hyper sympa, hyper ludique mais ça ne va pas changer ma perception de ce quâest le timbre.
OĂč est-ce que tu vois la place du timbre dans lâavenir et dans le reste de la sociĂ©tĂ© ?
A moins que le digital tombe au nom de la BD dâEnki Bilal, ça reste compliquĂ©. Malheureusement il y a de plus en plus de supports qui sortent. Et mĂȘme la façon de communiquer est diffĂ©rente. DĂšs que tu mets quelque chose on te propose de le remplacer par un Ă©moticĂŽne et on ne va pas envoyer un Ă©moticĂŽne par la Poste. Câest bĂȘte mais nos usages changent. AprĂšs, avoir des trucs un peu archaĂŻques, un peu old school, comme le old school revient au goĂ»t du jour ça peut ĂȘtre une mode de sâenvoyer des lettres mais Ă part une mode qui reviendrait au goĂ»t du jour, je ne vois pas comment ça peut survivre. Je pense trĂšs rarement Ă envoyer des cartes postales, jâen reçois une ou deux par an.
Tu reçois quand mĂȘme des factures dans ta boĂźte aux lettres ?
MĂȘme pas parce que ça aussi câest numĂ©rique !
Le mot de la fin ?
CâĂ©tait cool !
Mathieu
Qui es-tu ?
Je mâappelle Mathieu. Je suis dĂ©veloppeur de logiciels et ça fait Ă peu prĂšs un an que je mâintĂ©resse beaucoup aux mĂ©thodes de crĂ©ativitĂ© en entreprise. Câest comme ça que jâai connu Klap. Jâavais participĂ© Ă un atelier dâinitiation de design thinking en dĂ©cembre 2017 et câest ce qui mâa donnĂ© envie de participer Ă lâinnovathon.
Quâest-ce que tu en attendais de cet innovathon ?
Jâavais bien aimĂ© lâinitiation et jâavais envie de vivre lâexpĂ©rience en immersion. Câest pour ça que je me suis inscrit Ă lâinnovathon. Jâavais envie de voir ce que ça faisait de passer un temps assez court mais dense pour innover, pour trouver une nouvelle idĂ©e prototypĂ©e.
Quâest-ce que tu as aimĂ© Ă lâintĂ©rieur de ces 6 journĂ©es dâinnovathon ?
Beaucoup de choses. Jâai bien aimĂ© les diffĂ©rentes sĂ©quences avec les diffĂ©rents intervenants, le game design au dĂ©but pour ensuite basculer un peu plus vers le cĂŽtĂ© business, et enfin jâai bien aimĂ© avoir les sĂ©quences.
Quâest-ce qui a Ă©tĂ© le plus difficile ?
Le rythme nâĂ©tait pas facile. On avait tendance Ă ĂȘtre pris par le temps, on essayait de se forcer Ă produire le rendu demandĂ© mais c’est vrai quâon avait du mal parfois Ă tenir le rythme. Le premier week-end par exemple, on Ă©tait un petit peu dĂ©calĂ© au dĂ©but. Quand les autres avançaient un peu plus sur leur prototype, nous on rĂ©flĂ©chissait encore Ă la mĂ©canique gĂ©nĂ©rale du jeu.
Quâest-ce qui tâa surpris ?
Ce qui mâa surpris c’est de voir le fait que tous les groupes arrivent Ă trouver des bonnes idĂ©es qui soient diffĂ©rentes et quâau final, en rĂ©unissant des gens qui ne se connaissaient pas, qui ne font pas le mĂȘme mĂ©tier, on arrive quand mĂȘme Ă faire Ă©merger plusieurs concepts innovants, plusieurs idĂ©es de jeux.
Quâest-ce que ça a pu tâapporter dâun point de vue personnel et professionnel ?
Ca me sert parce que je cherche Ă faire un master en management de lâinnovation lâannĂ©e prochaine et je suis en train de postuler, jâattends une rĂ©ponse la semaine prochaine. Donc ça mâa servi pour mon dossier. Et dâun point de vue personnel, je trouve intĂ©ressant lâexercice du pitch que jâai eu dĂ©jĂ lâoccasion de faire en entreprise pour un challenge innovation et câest quelque chose qui nâest pas facile pour moi donc ça me permet de mâamĂ©liorer sur la communication, sur lâimprovisation. On nâavait pas beaucoup de temps pour parler donc ça mâa poussĂ© Ă me lancer, câest trĂšs utile pour moi.
Quâest-ce que tu dirais Ă quelqu’un qui souhaiterait aller vers ces nouvelles mĂ©thodes de travail ?
Je pense que ça peut ĂȘtre utile Ă tout le monde, notamment le principe qui consiste Ă vouloir tester trĂšs rapidement chaque hypothĂšse. Par exemple dans mon travail, on essaie de concevoir et une fois que tout est sur papier on se lance, et souvent il y a des hypothĂšses qui ne marchent pas. On se dit quâon aurait pu gagner du temps en les testant rapidement plutĂŽt que de passer du temps sur le papier. Je pense que ça peut ĂȘtre utile.
Est-ce que tu vois des choses que tu vas faire différemment maintenant dans ton boulot ?
Oui, justement ça, le fait de tester des hypothĂšses plutĂŽt que de faire des suppositions, essayer dâavancer, de confronter les rĂ©sultats quand je peux, quand jâai les donnĂ©es, pour voir sâils sont valables ou pas, essayer dâaller un peu plus vers lâaction.
Maintenant que tu as travaillĂ© sur lâinnovathon timbrĂ©, est-ce que ta perception du timbre a changĂ© ?
Oui. Je ne connaissais pas beaucoup de choses sur le timbre, jâavais plutĂŽt des a priori nĂ©gatifs. Je voyais le timbre comme une taxe pour poster le courrier que je nâutilise pas souvent. Jâai dĂ©couvert tout lâĂ©cosystĂšme quâil y a autour du timbre, lâAdphile, la Poste et je mâaperçois quâil y a vraiment une dynamique Ă la Poste pour soutenir le timbre. Jâai dĂ©couvert les mĂ©tiers qui existent, ce quâils font, les enfants en activitĂ© scolaire, les petits concours quâils font. Donc oui, câest vrai que ça change la façon de voir le travail
Comment tu vois la place du timbre dans lâavenir ?
Je pense que le timbre en tant quâobjet quâon colle sur une enveloppe pour poster un courrier, ça va dĂ©cliner. Il y a peut-ĂȘtre encore les cartes postales qui peuvent bien marcher uniquement en pĂ©riode de vacances scolaires avec les gens qui postent encore des cartes mais ça doit ĂȘtre assez peu quand mĂȘme. Par contre, il doit y avoir des usages qui peuvent se diversifier par le jeu. Je pense quâil y a aussi les collections de timbres, c’est peut-ĂȘtre une maniĂšre de rĂ©inventer cet usage. Aujourd’hui ça me semble ĂȘtre assez spĂ©cialisĂ©. Peut-ĂȘtre quâon peut essayer de rĂ©inventer ça. Nous, en tout cas, dans notre idĂ©e on a cherchĂ© Ă se diriger vers ça, les collections, les enfants, pour essayer de trouver un usage plutĂŽt que de classer le timbre et de le voir uniquement avec les yeux. Il y a peut-ĂȘtre dâautres façons de lâutiliser
Le mot de la fin ?
Merci beaucoup, jâai trouvĂ© ça vraiment super, des supers intervenants
Margaux
Qui es-tu ?
Je mâappelle Margaux, je suis entrepreneur, jâai fondĂ© ma boĂźte en 2014 qui sâappelle neojobs.
Pourquoi as-tu choisi de participer à cet innovathon timbré ?
Jâai dĂ©cidĂ© dây participer parce que ça mettait en avant la crĂ©ation dâun jeu et le jeu câest quelque chose qui me touche particuliĂšrement parce que câest ce quâon fait au sein de mon entreprise, on crĂ©e des jeux donc jâai trouvĂ© que câĂ©tait intĂ©ressant de voir cela dans un autre contexte qui Ă©tait de « sauver le timbre » et lui donner une 2e vie.
Quâest-ce que tu as aimĂ© Ă lâintĂ©rieur de cet innovathon ?
Tout. Principalement les personnes. Il y avait une trĂšs belle ambiance, que ce soit dans mon Ă©quipe ou avec le reste des personnes. Et tout Ă©tait bien organisĂ©, câĂ©tait vraiment une trĂšs belle expĂ©rience.
Quâest-ce qui a Ă©tĂ© le plus difficile ?
Câest la fin de course parce quâon a donnĂ© beaucoup, on a pas mal travaillĂ© pendant les deux semaines oĂč on ne sâest pas vus, et donc câest rĂ©ussir Ă montrer quâon est motivĂ©s, quâon a un concept qui tient la route et quâon ait gardĂ© de lâĂ©nergie malgrĂ© le fait quâon nâa pas beaucoup dormi la nuit derniĂšre !
Quâest-ce qui tâa le plus surpris ?
Je ne sais pas, rien de particulier.
Quâest-ce que ça tâa apportĂ© au niveau personnel et professionnel ?
Dâun point de vue personnel, ça mâa appris Ă avoir une Ă©quipe complĂštement diffĂ©rente avec qui je nâai pas du tout lâhabitude de travailler, que je ne connais ni dâAdam ni dâEve, et de rĂ©ussir Ă sortir un beau projet dans lequel on croit tous.
Quâest-ce que tu penses de ce genre de format de travail ?
Câest quelque chose que jâutilise plus ou moins au quotidien dans ma boĂźte donc jâadore. Câest un concept qui nâest pas forcĂ©ment compris tout de suite par tout le monde parce que ça donne une libertĂ© mais en mĂȘme temps câest un peu cadrĂ©, certaines personnes peuvent se perdre lĂ -dedans mais je pense que câest vraiment trĂšs bien, trĂšs guidĂ© pour rĂ©ussir Ă sortir un projet
Comment tu essaierais de convaincre quelqu’un qui ne connaĂźt pas du tout ?
Je dirais quâavec le design thinking, il faut oublier tout ce quâon a appris Ă lâĂ©cole, et quâon reprenne les bases, de la phase dâobservation jusquâĂ la phase de crĂ©ation, ne pas se prĂ©cipiter dans la crĂ©ation. Et le plus important câest le cĂŽtĂ© test and learn, c’est-Ă -dire que ce nâest pas grave si une idĂ©e nâest pas bonne ou si elle ne paraĂźt pas parfaite, il faut la tester, il faut lâĂ©prouver pour voir ce quâil peut en ressortir.
Est-ce que tu vois des choses qui ont changé pour toi avec cet innovathon là ?
Oui, ça mâa appris en termes de gestion dâĂ©quipe, je ressors avec le cĂŽtĂ© un peu leadership, savoir comment faire, surtout quand on a tous une personnalitĂ© forte, comment faire pour rĂ©ussir Ă emmener tout le monde dans la barque et faire en sorte quâon aille dans le mĂȘme sens.
Vous vous ĂȘtes vraiment rassemblĂ©s dans votre groupe par affinitĂ©s ?
Oui.
Et il y a eu plein de moments oĂč vous nâĂ©tiez pas du tout dâaccord mais ça a aidĂ© pour le projet ?
En fait, tous les 4 on avait une vision qui Ă©tait trĂšs diffĂ©rente oĂč on avait envie de mettre beaucoup de choses dans le projet. Et au fur et Ă mesure on sâest rendu compte quâavec notre complicitĂ©, nos affinitĂ©s, mĂȘme si ça a Ă©tĂ© un peu difficile Ă certains instants parce quâon avait du mal Ă se projeter, on a rĂ©ussi Ă surmonter ça pour faire quelque chose de vraiment gĂ©nial.
Maintenant que tu as travaillĂ© sur lâinnovathon timbrĂ©, est-ce que ta perception du timbre a changĂ© ?
Oui, complĂštement. Ca mâa donnĂ© encore plus envie dâenvoyer des cartes, des lettres, ou dâaller chercher des informations sur le timbre, son histoire, comprendre aussi les diffĂ©rentes impressions quâil a pu y avoir, pourquoi, toute lâhistoire qui se cache derriĂšre. Donc oui, complĂštement !
Et pourquoi ça tâa donnĂ© plus envie ?
Parce que câest un univers que je ne connaissais pas du tout. Pour moi câĂ©tait un autocollant ou un papier que je collais sur une enveloppe, et lĂ en fait je me suis rendu compte que ça avait un tout autre aspect qui est beaucoup plus fort, beaucoup plus porteur de sens, qui vĂ©hicule Ă©normĂ©ment de choses et qui permet de connecter les gens dâune autre maniĂšre que via les rĂ©seaux sociaux ou via le digital.
Comment tu vois le timbre dans lâavenir de notre sociĂ©tĂ© ?
Je pense que le timbre, de maniĂšre trĂšs rĂ©aliste, aura de mauvais moments Ă passer. Sâil y a encore des gens trĂšs attachĂ©s aux timbres qui arrivent Ă lui donner une seconde vie, je pense quâon arrivera Ă lui garder une place importante dans la sociĂ©tĂ© ou en tout cas Ă lui trouver un autre usage comme on lâa fait lĂ avec les jeux, un usage qui pourrait faire en sorte que nos enfants plus tard sachent ce quâest un timbre, que ce soit comme les cassettes quâon remontait avec un crayon quand on Ă©tait petits, quâils sachent Ă quoi ça sert.
Le mot de la fin ?
CâĂ©tait trop bien !
Christophe
Qui es-tu ?
Je suis Christophe, je suis Ă©tudiant aux arts dĂ©coratifs et jâai participĂ© Ă lâatelier de co-crĂ©ation. Jâavais peu dâattentes au dĂ©but et je suis reparti avec beaucoup de bonnes surprises parce que je ne connaissais pas ce principe de co-crĂ©ation et jâai trouvĂ© que câĂ©tait bĂ©nĂ©fique pour lâensemble du groupe. Au dĂ©but je ne savais pas oĂč ça nous emmenait, sachant quâau final on va mener des projets individuels, donc câest bĂ©nĂ©fique. Je trouve que ça fonctionne bien, câĂ©tait intĂ©ressant.
A quoi tu tâattendais ?
Je ne mâattendais pas Ă quelque chose parce que ce nâĂ©tait pas si bien expliquĂ© que ça, câest pour ça que je nâen ai pas le souvenir.
Quâest-ce que tu as vraiment aimĂ© ?
Lâambiance gĂ©nĂ©rale. Câest plein de bienveillance, jâaime bien ça.
Quâest-ce qui a Ă©tĂ© plus difficile ?
Câest dâenchaĂźner les week-ends mais ça fait partie du jeu.
Quâest-ce qui tâa le plus surpris ?
Comment on a Ă©tĂ© reçu. Ca fait plaisir, on ne sâattend pas vraiment à ça dans ce genre de concours ou dâateliers.
Quâest-ce que ça a pu tâapporter dâun point de vue personnel ou professionnel ?
Vu que je suis encore Ă©tudiant câest quand mĂȘme une ouverture sur le monde professionnel parce quâil y a un partenariat avec cette grande entreprise quâest La Poste. Câest parmi mes premiers pas dans le milieu professionnel, câest mes dĂ©buts donc câest une bonne expĂ©rience pour la suite !
Quâest-ce que tu dirais Ă quelqu’un qui ne connaĂźt pas et que tu aurais envie de pousser Ă aller vers ça ?
Je lui dirais que câest une bonne expĂ©rience, que ça prend 3 week-ends mais que ça passe assez vite, on ne voit pas le temps passer, que câest une belle expĂ©rience et que ça donne des bonnes idĂ©es pour la suite.
Quâest-ce que tu penses pouvoir appliquer dĂšs demain dans ton quotidien ?
Je suis un peu dans le milieu artistique donc peut-ĂȘtre un peu plus de professionnalisme, le cĂŽtĂ© terre Ă terre et proche de la rĂ©alitĂ©, ne pas rester dans ma petite bulle artistique.
Jâai lâimpression que câest des mĂ©thodes qui permettent dâaller dans le concret, jâai lâimpression que je vais te standardiser en tâemmenant vers des choses qui sont trop enfermantes dans le monde de lâentreprise
Oui mais au final ce nâest pas plus mal parce que moi jâai ma formation qui me pousse Ă lâouverture et parfois un semblant de cadre câest bien pour sâorienter vers oĂč tu dois aller (ou ne pas aller).
Maintenant que tu as travaillĂ© sur lâinnovathon timbrĂ©, est-ce que ta perception du timbre a changĂ© ?
Bien sĂ»r, surtout quâau dĂ©but on nous donne pas mal dâinformations Ă ce niveau-lĂ , des choses quâon nâa pas forcĂ©ment lâhabitude dâentendre et quâon ne connaĂźt pas. Parce que le timbre Ă mon Ăąge, pour ma gĂ©nĂ©ration, on ne lâutilise plus trop, juste pour le cĂŽtĂ© administratif, ce genre de choses obligatoires. Du coup ça donne envie de vouloir en faire quelque chose, parce que derriĂšre il y a une belle histoire, câest un mĂ©lange de pas mal de professions liĂ© Ă de lâartistique. Il y a de tout dans lâunivers du timbre donc câest intĂ©ressant.
Comment tu vois lâavenir du timbre dans la sociĂ©tĂ© ?
Moi, jâaime bien les valeurs initiales du timbre, le fait de vouloir diffuser des informations, communiquer, Ă©changer, partager. Pour moi, on ne doit pas sâĂ©loigner de cette essence-lĂ du timbre, je pense quâil faut le rendre attractif mais par ces valeurs-lĂ , par les valeurs initiales du timbre et pas essayer de trouver des choses pour essayer de les adapter Ă un monde 2.0. Il faut marquer le cĂŽtĂ© authentique du truc.
Et le mot de la fin ?
Merci pour tout.