Nos conseils pour développer une communauté sur le long terme.
Les communautés de pratiques (ou de partage) sont l’un des sujets phares du moment en intelligence collective. Et bonne nouvelle, il y a pléthore d’articles sur la toile qui en parle en long et en travers.
Qu’est-ce qu’une communauté de pratiques ?
En synthèse et au risque d’hérisser le poil d’expert, une communauté de pratique est un groupe de personnes sans frontière finie réuni autour d’un objectif commun. Cet objectif peut être de développer collectivement des compétences plus ou moins précises voire, dans certains cas, de délivrer de la valeur business sous quelque forme que ce soit.
L’enjeu est ni plus ni moins de favoriser l’apprentissage collectif et donc individuel, la montée en compétences, la transversalité au-delà des sujets du quotidien et le sentiment d’appartenance. Encore une fois ces quelques lignes ne sont pas exhaustives.
Et pourtant pour les amateurs de cinéma ou de série, se balader en entreprise et observer les communautés revient à vivre dans “The walking dead” ou “Ghostbuster”. Difficile de dénombrer toutes les communautés zombies ou fantômes. Celles-ci sont soit perdues dans les limbes des innombrables groupes Teams/Whatsapp/Workplace qui occupent nos espaces de travail.
Tel Rick, le chemin pour rejoindre une communauté saine est peuplée de zombies… Au-delà de cette image qui prête à sourire, arrêtons-nous sur un paradoxe, les communautés de pratique rendent les individus comme les organisations « apprenant.e.s ».
Le hic ? En refusant de tuer du zombie ou chasser du fantôme, on n’apprend pas ou peu de leur déclin. Petite clarification a mi-étape, on ne vous dit pas de tuer TOUTES vos communautés, mais plus d’apprendre de chacune de celles-ci et nettoyer un peu cette masse qui par voie de conséquence disperse les collaborateurs et désengagent.
Cela passe par tuer (aka fermer). Les fans de Marie Kondo (mondialement connue pour vous aider à ranger votre dressing) comprendront. Pour trier votre dressing, vous sortez les vêtements, vous triez et… vous donnez ce que vous ne portez plus. C’est un peu la même chose. Imaginez l’état des dressings non triés.
Les communautés Zombies 🧟
Les communautés zombies et fantômes le sont pour plusieurs raisons :
- Pertes de sens
- Apprentissages obtenus pour chacun des membres
- Objectifs collectifs atteints
- Perte d’éléments moteurs indispensables
- Rituels trop dispersés
- Dynamique collective sclérosée
On vous laisse compléter avec d’autres potentiels diagnostics. Indice : ils sont nombreux 🙂 Donc deux options, soit vous essayez de corriger tant que se peut la situation diagnostiquée, ce qui est souvent énergivore et rarement couronné de succès. Soit on y revient, vous offrez une belle mort (avec discours, larmes et recueillement) à celles-ci.
Une démarche de démembrage métaphysique de communauté est un exercice riche d’apprentissage :
- Une participation et réaction de chaque participant sur la dynamique déclinante
- Un réel retour d’expérience sur les apprentissages
- Une célébration de moment partagé
- Une opportunité de re-questionner le sens
- Un moyen de remercier l’investissement des principaux acteurs
- Un challenge de repositionner la communauté ou les acteurs
Alors comment dégommer une communauté comme un pro ?
- Faire une rétrospective finale (walking dead, ghostbuster ou autre)
- Faire un atelier épitaphe
- Faire un rituel burn the garbage
- Boire une bière (ou autre breuvage à consommer avec modération…) tous ensemble
- Et se poser collectivement la question de ce que l’on veut pour la suite.
Seul conseil : arrêtez d’entasser des sédiments de communautés et prenez le temps de nettoyer puis gardez ce qui compte.
Et vous, si vous avez des communautés qui brillent toujours, n’hésitez pas à partager vos recettes de succès en commentaire !
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