5 alternatives au Design Thinking

Dernière mise à jour :

Le Design Thinking n’a pas pris, le Design Thinking est mort…

Le Design Thinking n’a effectivement pas pu être mis à l’oeuvre dans toutes les entreprises et les bureaux qui l’ont testé. À quelles problématiques ou quelles limites incombe la faute ?

  • La  nouveauté ? La remise en question totale des habitudes de travail représente effectivement un gros changement qui a pu agir au détriment de cette nouvelle manière de concevoir les choses et de travailler qu’est le Design Thinking. Cependant, ne s’agit-il pas d’un argument un peu trop facile ?
  • Ou plutôt  certaines excentricités en ayant rebuté plus d’un, parmi les méthodes enseignées dans les grands principes du DT. …peut-être.

Mettons de côté les raisons, et recentrons nous sur l’essence même du concept. Le Design Thinking n’est pas qu’une méthode ou un ensemble de process, c’est surtout une démarche, un raisonnement  imposant  une nouvelle manière de voir les choses et d’appréhender le travail. Avant tout, un changement de Mindset en somme. Ce qui compte, ce n’est pas d’appliquer à la perfection les grands principes du DT, mais bien de comprendre que derrière cet ensemble d’idées se trouve la volonté d’innover, de ré-inventer des méthodes de travail vieillissantes et d’ouvrir les esprits des collaborateurs afin de travailler encore plus efficacement et de solutionner des problèmes devenus les bêtes noires de certains employés.

Comment innover efficacement au travail sans en passer par des méthodes trop farfelues pour la plupart des employés et/ou de la direction ?

Voici 5 alternatives au DT, qui vous permettront de sortir des sentiers battus, de changer de process de réflexion, et d’associer l’action à l’idée.

1. Changez de décor

Réfléchir en changeant d’environnement : ne pas penser bureau, au bureau, avec des collègues de bureau. Le désir de réinventer  la promenade avec le co-walking peut sembler ridicule, mais le but est tout-à-fait logique : il vise à retrouver les données essentielles de la vie, un peu de nature çà et là, un peu d’exercice physique (complètement absent de la vie au bureau) et un peu de spontanéité dans ce monde organisé de postes d’ordinateur et d’anglicismes. Ce sont des initiatives comme celles-ci qu’il faut encourager : pourquoi ne pas organiser vos réunions en plein-air, ou préparer des séminaires de réflexion en pleine forêt (aux saisons adéquates) ?

2. Dé-méthodisez

Si le DT ne fonctionne pas comme prévu, c’est parce qu’il est encore trop intégré dans des process d’entreprises, et suit linéairement les méthodes de travail habituelles, alors qu’il s’agit presque, en théorie, d’une anti-méthode : il faut tenter d’  « anarchiser » l’étape de réflexion que constitue le DT. La seule règle qu’il faut mettre en place, est celle consistant à dire qu’il n’y a aucune règle en vigueur dans l’émulation de vos idées.

3. La bonne vieille boîte à idées

Créer une messagerie anonymisée spécifique ? si le DT implique nettement que personne n’émette de jugement sur les idées proposées, on sait, empiriquement, que ce n’est pas possible. Pourquoi ne pas créer une boîte mail « boîte à idée », à laquelle chaque employé se connecterait avec le même login, pour émettre ses idées sans aucune réserve ? Les idées les plus délirantes pourraient éventuellement constituer une base de réflexion intéressante. Beaucoup de très bonnes idées (et de bons business) partent d’idées a priori difficilement réalisables (on rappelle que le géant Google a été créé dans un garage).

4. Changez de partenaires

Créer des binômes qui changeraient quotidiennement : laisser des groupes de deux réfléchir à la problématique une journée entière. Pourquoi des binômes ? Il est nettement plus facile de proposer des idées originales en tête-à-tête avec un tiers, plutôt que devant un groupe entier. Au terme de la journée d’itération, les binômes se séparent, et continuent d’échafauder l’idée avec un autre partenaire, ou en proposent une nouvelle, assortie des inspirations obtenues avec les binômes précédents. Étant donné que chacun dispose de capacités particulières, la mise en place des projets, et leur détail, pourront être mis en oeuvre au fur et à mesure, sur le principe du téléphone arabe.

5. Jeux de rôles, jeux de construction… : utilisez les mécaniques de jeu !

L’un des principes fondamentaux du Design Thinking, c’est de tester et de prototyper chaque concept ou chaque objet. À chaque fois qu’une idée intéressante est soumise, testez-la immédiatement, d’abord, pour savoir ce qu’elle vaut, et surtout, pour trouver des correspondances ou des développements de cette idée qui constitueront possiblement la résolution de votre problématique. Ainsi, pour un produit, prenez ce que vous trouvez au bureau ou à la maison, et construisez-en une sorte de première version bricolée. Pour un concept, mettez-vous à la place du consommateur, et jouez à des jeux de rôles avec vos collaborateurs afin de tester toutes les limites de vos idées. N’hésitez plus, avec des « on verra… », « en attendant… », etc… faites-vous d’abord une idée du concept que vous avez trouvé, et avec des points de vue différents, vous solutionnerez très certainement le problème auquel vous êtes confronté. Bref, re-motivez vous.

Si le Design Thinking n’a pas pris au sein des entreprises comme on l’escomptait, ce n’est pas une fatalité, et ce n’est pas pour cette raison qu’il faut renoncer à faire évoluer les process au coeur du travail. Parce que le but n’est pas de changer pour changer, mais pour faire progresser les méthodes et les principes déjà existants, pour faciliter le dépassement des enjeux, et aussi pour rendre la vie au travail plus agréable et revenir à l’essentiel : la finalité du travail, et non tous ces à-côtés fastidieux qui embrument l’esprit des collaborateurs et les ennuient au plus haut point.

Ainsi, l’idée, dans ces réflexions sur le DT n’est pas tant de respecter à la lettre ses principes (qui peuvent sembler farfelus à certains), mais de ré-inventer la vie au travail, et les processus d’itération, absolument essentiels à toute phase de recherche et de création.

Les 5 idées émises ci-dessus sont des exemples de ce qu’il est possible de faire pour « contourner » ce qui n’a pas pris avec le Design Thinking, mais ils constituent également des invitations à évoluer et à essayer de nouvelles choses, pour travailler plus efficacement, mais aussi plus agréablement. Le but ultime étant de se re-centrer sur l’essence même de ses tâches et sur le bien-fondé de son travail, en éprouvant d’autres accès pour une même finalité : la réussite.

Photo of author
L'agence de Design Thinking Klap.io a été créée en 2015 par Mélissa Aldana et Vincent Dromer. Notre but ? Diffuser au plus grand nombre les nouvelles méthodologies de travail en accompagnant les entreprises sur leurs problématiques, en proposant des formations et des initiations gratuites chaque mois.

Laisser un commentaire

Contactez-nous par téléphone